« Portrait » est une série d’interviews d’artistes au parcours inspirant.
Pour ce portrait, c’est l’artiste marseillais Julien Raynaud que nous avons interviewé.
Né à Marseille en 1987, Julien Raynaud est un artiste dont le style pictural s’inscrit dans le néo-cubisme. Autodidacte, il commence par peindre des fresques murales. C’est en 2010 qu’il développera son style sur toile.
Julien Raynaud est un conteur. Il raconte à travers ses œuvres des rencontres improbables, des aventures rocambolesques ou des voyages à l’autre bout du monde. Jusqu’alors la peinture de Julien Raynaud était le résultat d’un travail de transformation. Dans une volonté de représenter un monde dans lequel il aimerait vivre, il n’en peignait que le positif. Un divorce ? Il le contrait en peignant des amoureux que la vie ne pourra pas séparer. un décès ? Il peignait la vie qui jaillit.
Cependant, depuis quelque temps, Julien Raynaud ressentait que quelque chose lui manquait : la spontanéité. Dans sa nouvelle série, il peint chaque thème deux fois : une œuvre filtrée, des aplats parfaits et des lignes pures, l’autre qu’il définit comme active, presque sauvage, comme un reflet imparfait de sa jumelle. Sa volonté est de montrer l’avant, et l’après : ce qu’il se passe dans son esprit et qu’il se refuse de montrer habituellement.
Le titre de son exposition était alors trouvé, ce sera « Sans Filtres» !

Outsiders : Peux-tu nous raconter ton parcours ?
Julien Raynaud : Je suis artiste peintre autodidacte. En 2010 j’ai développé ma technique sur toile. Un an plus tard, je faisais ma première exposition aux États Unis. C’est à partir de la que tout a commencé pour moi !

O : Explique nous ton processus créatif ?
J : La photographie occupe une place très importante dans ma recherche artistique. Au quotidien, je prends beaucoup de photos et je passe également beaucoup de temps sur les réseaux à chercher des images. Lorsque l’une d’entre elle me touche particulièrement je m’en inspire pour faire un croquis sur papier ou directement sur toile.
O : Pourquoi avoir choisi le cubisme ?
J : Les formes géométriques ont toujours fait partie de mon travail, c’est dur pour moi de savoir pourquoi. C’est mon langage, c’est ce qui me parle. Je n’ai pas choisi de faire ça, ça s’est imposé à moi !



O : Marseillais de naissance, tu y vis et y travailles encore. Comment cette ville t’influence et t’inspire ?
J : Marseille m’inspire beaucoup, surtout le vieux Marseille, l’authentique, celui qui me rappelle les histoires que me racontaient mes grands-parents. J’aurai adoré y vivre à cette époque ! Le Marseille actuel me fait moins rêver, je m’y retrouve moins.

© Phodeo

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Solo-show « Sans Filtres » de Julien Raynaud
Du 06 au 15 avril 2023 chez Outsiders Galerie Rouen