Mathieu Questel

Né à Rouen en 1981, Mathieu Questel baigne depuis toujours dans le monde de l’art. C’est son grand-père Jean-Marc, artiste-peintre normand, qui lui a enseigné les bases du dessin et de la peinture.

À sa majorité, Mathieu Questel commence à fréquenter le monde du graffiti et fait ses armes sur les murs d’usines désaffectées. Durant 5 ans, il s’initie au street art et découvre cette passion de l’art et de la bombe aérosol. Il entame des études de commerce et, en parallèle, se forme en autodidacte à l’infographie.

Le parcours de Mathieu Questel forme ses expériences, pousse sa curiosité et marque sa polyvalence. Sa carrière professionnelle se tourne vers la publicité et le design graphique, ce qui l’amène naturellement à la peinture digitale. Une première série de portraits tirés de la pop culture américaine voit le jour, et lui ouvre les portes des expositions parisiennes.

Cette influence des États-Unis vient de sa jeunesse : Mathieu Questel est un pur produit des années 90, âge d’or des séries, de la culture skate, des sports US, de la Californie… Bien plus qu’une inspiration, c’est un mode de vie qu’il rejoint. C’est donc cette thématique que Mathieu Questel explore et oriente son projet « American rebel girls ». Délaissant la peinture digitale, cette série est réalisée à l’acrylique sur toile en lin sur des moyens et grands formats. Postures hautaines, nonchalantes, mystérieuses : les « American rebel girls » détonnent par leur force et la puissance qu’elles dégagent.

Repoussant sans cesse ses limites et travaillant sa technique, Mathieu Questel peint désormais à l’huile, en continuant d’explorer les mythes de la culture américaine.

L’artiste explique : 

À travers mes tableaux, je mets en scène la figuration de la Californie à travers des personnages de skateurs et de surfeurs des années 70 et 80, une période idyllique qui a laissé sa marque sur moi.

Je veux exprimer une rébellion face à la société actuelle, en faisant allusion à une liberté de plus en plus perdue. Je dissimule le réalisme de mes toiles par des coulures grunges, brutes qui symbolisent l’aspect éphémère de cette liberté. J’utilise des couleurs sombres pour laisser transparaître les marques et cicatrices invisibles que la société moderne laisse sur les individus.
 
En utilisant la peinture à l’huile, je crée des textures riches et des nuances subtiles, offrant une profondeur émotionnelle à mes œuvres. Mes tableaux sombres contrastent avec l’idée souvent romantique et idéalisée de la Californie des années 70 et 80.
 
Ma démarche artistique allie l’esthétique de l’américanisation vintage à la vision critique de la réalité actuelle. Je veux que mes tableaux captivent le spectateur en lui présentant une interprétation nuancée de la société et en incitant à la réflexion sur la perte de liberté, la régression climatique et la nécessité de la rébellion dans un monde en constante évolution.